La semaine de Paysans d’Avenir du 7 au 13 Mars 2016
Lundi : avec Chloé et Clémence, les deux réunionnaises qui m’ont rejoint la veille chez Allison et Bill nous avons travaillé toute la matinée à couper les grappes de raisins restées vertes. Nous étions toutes les trois d’accord : ce n’est pas un travail passionnant en soi mais c’est beaucoup plus fun que beaucoup de choses que l’on faire en woofing et surtout cela ne nous casse pas le dos ! En fait, il faut voir cela un peu comme un jeu, un cache-cache avec les grappes !
Pour l’après-midi, Allison nous a proposé de nous emmener visiter un des plus grands vignobles de la région et surtout l’un des plus beaux et plus intéressants. Situé en bord de mer, ce vignoble est véritablement magnifique : des vignes à perte de vue ! Le vignoble a été pensé avec comme objectifs : durabilité et harmonie avec la nature. Panneaux solaires pour faire fonctionner la production, moutons et cochons pour tondre la pelouse, musique pour aider les plantes à grandir, etc. Tout un programme ! Tellement passionnant que j’ai décidé de faire un article dessus !
Au dîner, deux anciens woofers d’Allison sont venus se joindre à nous. Deux Uruguayens très sympathiques et très drôles ! Pour l’occasion Bill a décongelé quelques petits poissons qu’il a pêché. Avec il a cuisiné des espèces de petites galettes de poisson, plutôt pas mal !
Mardi : C’est le jour du départ, hé oui, déjà ! Des amis d’Allison et Bill ont décidé de venir leur rendre visite et ils ont donc besoin de ma chambre. Je l’avoue, c’est avec tristesse que j’ai remballé mes affaires car je me sentais drôlement bien chez eux !
J’avais donc deux jours « free » avant d’attaquer mon nouveau woofing plus au sud. Je ne savais pas trop quoi faire ni où aller. Allison m’a conseillé Kaikoura car c’était sur la route vers mon prochain woofing. J’ai googelisé la ville et j’ai trouvé ça :
Plutôt accueillant ! Mais pas de chance, quand je suis arrivée la pluie et les nuages c’étaient invités au rendez-vous !
Donc bon, j’ai trouvé un café avec du wifi et j’y suis restée toute l’après-midi !
Mercredi : le mauvais temps a laissé place à un peu de soleil ! Les montagnes ont continué de jouer à cache-cache dernières les nuages mais j’ai quand même pu les apercevoir !
L’après-midi, j’ai pris le bus pour Christchurch où j’ai simplement passé la nuit pour pouvoir prendre le seul et unique bus pour Darfield du lendemain (départ 7h !).
Bon il met quand même arrivé une petite aventure. Je sors en quête d’un restaurant pour dîner et je finis par trouver un bar-restaurant-billard plutôt sympa. Je commande au bar et au moment de payer, le serveur me demande ma carte d’identité. Je lui réponds que je l’ai laissé à l’hôtel mais que de toute façon je n’ai pas commandé d’alcool. Il m’a expliqué que simplement pour m’assoir dans un endroit qui sert de l’alcool je dois présenter ma carte d’identité, et le voilà qu’il rajoute « surtout que tu as l’air plutôt jeune » !
En Nouvelle-Zélande, si j’ai bien tout compris, les bars comme les supermarchés peuvent se voir retirer leur licence temporairement s’ils ne demandent pas la carte d’identité aux personnes. Plutôt extrême mais du coup très efficace ! Même lorsqu’Allison a acheté une bouteille de vin au supermarché, le caissier lui a demander sa carte !
Jeudi : Bus pour Darfied à 7h15 ! Arrivée à 8h15 à destination (c’est ici), j’ai attendu Ben pendant 25 minutes avec un vent à décorner un bœuf et même édenter un mammouth ! En fait, la compagnie a déplacé l’arrêt de bus, mais il n’y a aucune indication donc nous attendions à deux endroits différents !
Il y a trois autres woofeuses sur l’exploitation, une allemande et deux suisses.
Un grand café en arrivant à la maison pour me réchauffer et hop nous nous mettons au travail. Pas de travaux prévus avec les moutons et les bœufs. Ce weekend, ils organisent des portes ouvertes sur leur exploitation et beaucoup de choses sont à préparer. Au programme : ramasser les restes de l’herbe fraichement tondue, ramasser des branches mortes et nettoyage du chemin dans la forêt. Cette dernière partie était vraiment intéressante.
En effet, Ben et Cheryl possèdent sur l’exploitation une trentaine d’hectares de forêt native. « Native » cela signifie qu’elle est constituée principalement d’arbre d’origine néo-zélandaise. Encore plus incroyable, beaucoup d’arbres sont noirs ! En s’approchant de plus près, nous pouvons apercevoir une sorte de couche moelleuse sur les troncs et parfois même sur les branches. Ben m’explique que c’est un champignon qui recouvre les arbres ainsi.
L’après-midi, Ben m’a emmené faire un tour de l’exploitation en voiture. Nous avons vu quelques vaches et beaucoup de moutons ! L’exploitation est vraiment gigantesque !
Le vent dont je parlais plus haut a continué de souffler toute la journée avec des rafales de plus de 100km/heure ! Un premier arbre est tombé sur la route de la maison. Lorsque nous sommes revenus de notre tour de la ferme, nous avons découvert juste à côté de la maison qu’un autre arbre était tombé. Mais en y regardant de plus près c’était une énorme branche d’un très grand arbre et deux autres arbres ! Un énorme amas de branches et de feuilles où vous n’arrivez pas vraiment à comprendre quelle partie vient de quel arbre et comment déblayer tout ça !
Vendredi : cela nous a pris la matinée à 6 personnes pour arriver à bout des résultats de la tempête ! Un ami de Ben est venu armé de sa tronçonneuse pour filer un coup de main pour couper tandis que les autres woofeuses et moi-même déblayons les branches au fur et à mesure. Un travail de titan !
4h plus tard, je découvre un chemin sous les décombres des arbres et l’on voit enfin le bout !
Le soir, les autres woofeuses ont préparé un plat allemand/suisse : pâtes, patates, crème et fromage ! Par-dessus, chacun rajoute à son goût une sorte de compote de pomme mélangée avec de la cannelle. Un bon plat d’hiver ! Ça réchauffe !
Samedi et dimanche : les portes ouvertes ! Le matin, derniers préparatifs : dresser les tables, arracher les dernières mauvaises herbes, etc. 45 personnes sont venues pour découvrir l’exploitation : la maison a presque 100 ans et il y a un petit cimetière. Un endroit chargé d’histoires ! J’ai profité de mon temps libre entre écriture, marche dans la forêt et dans les champs. J’ai été à la rencontre des moutons et des vaches et je me suis faite dévorée par les sun-fly (ces petites mouches dont je suis le plat favori !).
Hola ! et bien quelle belle semaine ! Super les photos…. de beaux paysages mais j’ignorais que les cochons pouvaient participer à tondre la pelouse !!! mdr les rafales de vent et bien c’était assez violent ….scions du bois !!! Bonne semaine prôchaine….. profitez bien … Bonne soirée – Amitiés
L’indispensable renouvellement des generations en agriculture, la creation d’emploi, la repartition des terres agricoles, le changement des pratiques sont essentiels pour donner un avenir aux paysans et une alimentation de qualite aux 0 citoyens, dans un environnement respecte. La Loi d’avenir entrouvre des portes, mais elle ne fait pas le choix d’une veritable reorientation de l’agriculture.
Voici 0 les pays que vous allez pouvoir explorer aux cotes de Paysans d’Avenir. Chacun abrite des cultures de des savoir-faire tres differents qu’il sera possible de mettre en avant grace a votre soutien.
Cela etant, l’etat d’incertitude dans lequel se trouve l’agriculture du pays doit interpeller les Francais a plus d’un titre. Le paysan est un homme du passe. Ce constat n’est pas une declaration liminaire, c’est la triste realite. Le paysan qui possedait l’intelligence des mains, de l’?il et du savoir n’est plus depuis longtemps. Apres la guerre d’Algerie, a une epoque ou l’on a appele les guerres suivantes des « theatres d’operations » et les aveugles des non-voyants, on a supprime le vocable de paysan pour le remplacer par agriculteur.