Le résumé de la semaine du 30 mai au 5 juin
Lundi 30 mai : Savez-vous planter des choux ?
Moi oui ! Ma tâche du jour chez Claudia et David, mes deux supers hôtes de woofing, a été de planter des choux et des betteraves ! J’ai adoré ça ! Bon sauf qu’au bout d’un moment j’ai commencé à avoir mal aux cuisses et au dos à force d’être accroupie. J’ai même eu des courbatures le lendemain !!
Mardi : Vous prendrez bien un peu d’oignons ?
Pour continuer sur ma lancée de plantation de la veille, David m’a confié cette fois-ci l’implantation des oignons. Avec les cuisses douloureuses, cela n’a pas été une mince affaire !
Tandis que je m’activais, les chiens sont venus voir ce que je trafiquais et l’un d’eux n’a rien trouvé de mieux que de s’installer pour la sieste en plein sur mes oignons ! Le sacripant !
Mercredi : Mélange de cultures
Claudia m’a proposé d’attendre l’après-midi pour travailler, comme cela nous allions pouvoir bosser ensemble.
Cet après-midi est venu le temps de semer !
Nous commençons par débroussailler 3 parcelles d’environ 5m² chacune. Sur chacune, nous semons ensuite une association de deux cultures : une légumineuse (lentille ou petit-pois) et une céréale (blé, orge ou seigle). Les légumineuses sont des plantes qui ont la capacité de fixer l’azote contenu dans l’air et vont ainsi alimenter le sol. La céréale profitera alors, pour sa croissance, de l’azote apporté par l’autre plante.
Sur la première parcelle, nous associons lentille et orge ; sur la deuxième : lentille et seigle ; sur la dernière petit-pois et blé.
Ensuite, nous saupoudrons de fumier de cheval âgé d’un mois.
Enfin, nous recouvrons avec des branches d’arbres. Pour cette dernière étape, Claudia grimpe dans les arbres pour couper suffisamment de branches pour recouvrir toute la partie fraîchement semée. Le couvert permettra de limiter l’évaporation de l’eau (rare en cette période) et de protéger les plants du soleil brûlant. Pour les arbres, c’est l’occasion d’une coupe d’automne !
Jeudi : Jour du départ, ou pas !
Je devais normalement quitter Claudia et sa famille ce jour. Ayant trouvé le travail vraiment intéressant et mon rendez-vous à La Paz du lendemain s’étant décalé, je décidais de reporter mon départ à vendredi.
Je n’ai pas été déçue pour cette journée : désherbage manuel ! Nous sommes parties à l’attaque d’un carré de maraîchage complètement envahi par les mauvaises herbes. Satanées plantes ! Il y en a certaines qui ont des racines tellement profondes que 15 coups de bêches ne suffisent pas ! J’ai tout de même fini par en venir à bout, à force d’acharnement.
Dernière tâche : préparer la pépinière de tomate. Il s’agit de remplir des petits pots en plastique d’un mélange de terre et de fumier et d’y semer ensuite une petite graine !
Vendredi : Jour du départ ! Pour de vrai cette fois!
Je prends donc un taxi de bon matin direction le terminal de bus de Cochabamba. Je trouve la compagnie Bolivar qui va me ramener à La Paz. Je pensais pouvoir finir ma nuit dans le bus. C’était sans compter la présence d’un véritable maître de conférences qui nous a parlé de nutrition pendant deux heures. Je ne comprends que quelques mots d’espagnol donc je n’ai pas suivi grand-chose. Ajoutez le fait que le mec était juste à côté de moi et parlait dans un micro avec un haut-parleur accroché à la ceinture qui me crachait dans les oreilles. Raté pour la sieste !
Je suis arrivée à La Paz en fin de journée et j’ai regagné la maison de mon amie Sarah.
Samedi : Jardin maraîcher à La Paz
Avec Sarah, nous avons été visiter le jardin urbain maraîcher de La Paz. Le seul et unique. Une initiative jeune de deux ans. Theresa est à l’origine de ce projet de reconvertir un ancien parc à l’abandon et mal fréquenté en jardin maraîcher pour permettre à une quarantaine de famille de produire leur propre nourriture. Theresa s’est inspirée de projets rencontrés aux Etats-Unis où elle a passé quelques années. Le but est véritablement d’améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des habitants de La Paz. Pari réussi puisqu’aujourd’hui le jardin tourne à plein régime et qu’ils ont une liste d’attente de 6 pieds de long !
Au déjeuner, j’ai pu goûter pour la première fois les salteñas, chaussons cuits au four et fourré à la viande, au poulet ou aux légumes. J’ai goûté les trois ! Un vrai régal, mais attention, c’est chaud ! La pâte a un léger goût sucré très agréable.
Après manger, préparation de mon article de mardi prochain !
Dimanche : journée de repos, de balade dans La Paz et de travail !
J’ai notamment croisé plusieurs magasins d’instruments de musique et j’ai même acheté des percutions en griffes de chèvres pour ma prof de harpe ! Mais chut, c’est une surprise.
Un complément sur l’association « céréale – légumineuse »
Le légumineuse profite aussi de la céréale, car la céréale est droite et ferme et la légumineuse peut s’enrouler dessus et mieux se développer.
A propos de l’azote, la légumineuse commence à faire des nodules qu’à l’approche de la floraison.
C’est pour cela que l’on fauche tout en fin de floraison, pour ensuite tout enfouir pour faire de l’engrais vert.