Portrait d’Agricultrice : Alison Brook, vignes et cookies!
Pour ma deuxième exploitation agricole de Nouvelle-Zélande, j’ai choisi de m’intéresser aux vignobles néo-zélandais. La grande région viticole de Nouvelle-Zélande se situe au nord de l’île sud dans la région de Malbourough (ici). Lorsque j’ai fait mes recherches sur le site de woofing, j’ai donc ciblé cette région et c’est Alison qui a répondu favorablement à ma requête !
Me voici donc, au saut du ferry, en direction de Blenheim. Alison m’a récupéré à la descente du bus et nous sommes parties en direction du vignoble.
Bon en vrai, on n’est pas arrivés au coucher du soleil, mais c’est beau non ?
Un joli petit vignoble
Le vignoble d’Alison est un petit parmi les géants des alentours. La propriété fait 10 hectares au total sur lesquels on trouve la maison, 6 hectares de sauvignon blanc et 2 hectares de pinot noir.
Alison a acheté les 10 hectares de terre en 1981. C’est à cette époque que tout le monde dans la région a commencé à planter des vignes. Alison m’a expliqué que vu la qualité des terres de la région et la faible disponibilité de l’eau, il était difficile de créer une activité rentable. La vigne est apparue, à cette époque, comme la seule production possible et profitable.
En effet, Alison explique que le climat de la région est très favorable au raisin : d’un côté, il n’a pas besoin d’une grande quantité d’eau et le goutte à goutte est facile à mettre en place au pied des vignes, de l’autre, il aime les nuits fraiches, parfait dans cette région !
En 2001, elle a arraché et replanté toutes les vignes de l’exploitation. En général, il faut un peu moins d’un an pour qu’il y ait à nouveau du raisin. Cependant sur ses terres, cela a pris plus de temps et la récolte suivante n’a eu lieu qu’en 2003.
Le travail de la vigne
La petite taille du vignoble n’en fait pas une exploitation rentable au point de faire vivre Alison et son mari, Bill. Elle est donc comptable à temps partiel et lui est constructeur. La vigne ressemble plutôt à une passion pour Alison.
Ils font une partie des travaux avec l’aide de woofers. Ils sont inscrits sur le site de woofing depuis septembre 2015 et ont accueilli depuis cela deux uruguayens et beaucoup de français et d’allemands ! Etre woofer chez Allison, c’est un peu comme rentrer à la maison après un long voyage (je sais de quoi je parle). Elle vous prépare des bons petits plats, des cookies pour les pauses, vous emmène en balade, en bref, elle vous dorlote !
Néanmoins, pour la plupart des tâches importantes, ils font appel à des contractuels.
Pour la récolte, c’est différent. C’est la Winery qui choisit la date et envoie une personne avec la machine qui récolte le raisin. Un prélèvement est fait juste avant pour vérifier que le taux de sucre est suffisant. Si c’est ok, hop c’est l’heure de la récolte !
La récolte est envoyée directement à l’usine de transformation où le raisin est pesé et à nouveau analysé. Alison et Bill sont payés en fonction de la teneur en sucre, de la présence ou non de maladie et du nombre de kilos récoltés. C’est d’ailleurs pour cela qu’Alison m’avait donné comme mission de couper les grappes de raisin restées vertes dans les vignes de pinot noir. En effet, la machine qui récolte ne fait pas la différence entre les différentes grappes et ramasse donc tout. Les grappes vertes font baisser la moyenne de la teneur en sucre totale de la récolte et donc la paie !
En moyenne, ils récoltent 100 tonnes de Sauvignon blanc (6 hectares) et 20 tonnes de Pinot noir (2 hectares).
Dépendance
L’année dernière, la winery leur a joué un mauvais tour. Après quelques jours, la winery leur a annoncé qu’il y avait un problème avec leur raisin, que la qualité n’était pas là et donc qu’il leur serait appliqué des pénalités sur le règlement. Alison et Bill pensent que leur récolte a été mélangé avec celui de quelqu’un d’autre car le raisin était de bonne qualité et il n’y avait pas eu de problème particulier cette année-là. Cependant, comme c’est la winery qui s’occupe de tout et notamment des analyses, ils n’avaient aucun moyen de prouver le contraire. Ils ont essayé de batailler un peu mais ont finalement baissé les bras. Si le vignoble avait été leur source de revenu principale, ils auraient été énormément impactés et l’existence de l’exploitation aurait pu être remise en question. Ils sont véritablement dépendant de l’usine de transformation.
J’aurai voulu vous expliquer les étapes des travaux de l’exploitation mot par mot mais j’ai mal écris certains mots techniques et Alison n’a toujours pas répondu à mon mail. Je mettrais à jour l’article quand j’aurai les informations !
PS : Oups j’ai complétement oublié de parler de Cooper, l’adorable labrador. Sans conteste un membre important de cette exploitation puisqu’il vous accompagne dans les vignes (il ne manquerait plus que vous y fassiez n’importe quoi !). Et il fait même transmetteur de message : Bill lui tend le portable d’Alison qui vient de recevoir un message, Cooper le prend dans la gueule et l’apporte à Alison ! Moi qui ai trois chiens gourmands au point de manger absolument pas comestibles je suis vraiment impressionnée ! Je peux vous dire que chez moi, à l’arrivée du chien, il ne resterait que quelques débris (petite pensée pour les lunettes de ma mère, dévorées sauvagement).
See you !
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