La semaine de Paysans d’Avenir du 13 au 19 juin
Lundi 13 juin : Lorsque mon réveil a sonné à 2h45, autant vous dire que je n’ai pas compris ce qu’il se passait ! Il m’a fallu quelques instant pour réaliser que non ce n’était pas une mauvaise blague et que oui il fallait bien que je me lève !
En effet, mon avion pour les Etats-Unis partait ce matin-là à 6h !
J’ai eu une première escale à Santa-Cruz d’1h30 puis une seconde de 5h à Miami. Au moment d’atterrir à Miami, le pilote m’a fait une petite frayeur. Il a commencé son atterrissage puis hop, non il a changé d’avis et est remonté. La dame à côté de moi n’arrêtait pas de me demander de prendre des photos alors que j’étais hyper stressée et que je me demandais ce qu’il se passait ! Bon rien de bien grave, notre avion était trop proche du précédent donc nous avons dû refaire un tour. Nous alors attendu presque une demi-heure qu’il y ait un nouveau créneau d’atterrissage. La vue était jolie mais l’avion était balloté et j’ai commencé à avoir sacrément le mal de mer !
Je n’étais pas mécontente de poser enfin le pied à terre. Il a fallu ensuite que je trouve mon chemin dans un dédale de couloir sans fin pour finalement arriver aux contrôles frontaliers. Croyez-moi ou non, l’agent ne voulait pas me laisser entrer ! Il regardait la photo de mon passeport, puis me regardait et je sentais bien que quelque chose le turlupinait. Il a fini par me demander ma carte d’identité pour comparer et même là il n’était pas convaincu ! « Something is different ». Je lui ai répondu que la photo avait été prise il y a 10 ans et que donc j’espérais bien que j’avais changé depuis !! Il a fini par me laisser entrer, ouf !
Ensuite, je récupère mon bagage, le remet sur un tapis roulant plus loin et dois repasser tous les contrôles de sécurité. C’est bien compliqué de faire une escale aux US. Je ne suis pas pressée, j’ai 5h devant moi. Mais j’ai vu de nombreuses personnes en stress car elles avaient leur avion suivant dans 1h, 30 minutes voir parfois 10 !
J’ai dîné à 17h parce que dans l’avion, j’avais eu droit juste à un mini sandwich comme déjeuner. Ensuite, je me suis mise en quête d’une prise électrique pour recharger ordinateur et téléphone. Ma compagnie était American Airlines (AA) et en plus de nous laisser crever de faim dans l’avion, il n’y avait pas d’écrans pour regarder des films. Je suis loin du confort de Qatar Airways ! Je reprends AA pour mon retour en France, j’espère que ce sera un peu mieux !
Il est enfin venu le temps de reprendre l’avion pour SF, 6H de vol pour une arrivée là-bas à 00H35.
Cette semaine, je loge chez Daryl, un avocat de 40 ans que j’ai rencontré grâce à le site couchsurffing. Le principe c’est de mettre en relation des personnes qui cherchent un endroit où dormir pour quelques jours et des personnes qui ont un canapé à prêter. Le tout est basé sur l’échange entre culture et le plaisir de faire découvrir sa ville à des voyageurs. Je vais donc squatter son canapé pendant toute la semaine et comme il est adorable il m’a proposé de venir me chercher à l’aéroport ! Cela me simplifie drôlement la vie !
Il habite à Berkeley, une ville qui est de l’autre côté de la baie de San Francisco et où se trouve une grande université américaine. La ville est très agréable à vivre, tout est accessible à pied. Mais comme Daryl me l’a expliqué : « in California we don’t walk, we drive » (En Californie, on ne marche pas, on conduit).
Mardi : Daryl ne travaille pas cette semaine donc il m’a proposé de m’emmener à la boutique de photos la plus proche pour que je fasse nettoyer mon capteur d’appareil photo (parce qu’il y a des méchantes traces sur mes photos ces derniers temps) puis acheter une carte sim. Dans la foulée, il m’a proposé d’aller à l’outlet le plus proche !
J’ai vraiment besoin d’un nouveau pantalon car j’ai jeté mon premier jean en Bolivie et deux de mes trois autres pantalons risquent de bientôt subir le même sort ! 4 mois de voyage, ça use !
Une très chouette journée qui s’est terminé dans un succulent restaurant japonais de Oakland. Nous avons dîné au comptoir d’où nous pouvions admirer les chefs préparer les plats. Nous sommes restés complètement scotchés !
Mercredi: journée d’excursion à San Francisco. Je me suis baladée le long des piers et j’ai admiré les Lions de mer! Je n’ai pas de photos car mon appareil était toujours en nettoyage
Jeudi 16 juin : Bienvenue au FoodBytes de San Francisco
Il s’agit d’un concours de pitch de 5 minutes. Une dizaine de startups avaient été sélectionnées en amont et présentaient ici leur projet. En 5 minutes, elles devaient convaincre public et jury que leur projet était le mieux, avec un grand avenir et un potentiel de devenir un produit incontournable. La startup devait évoluer dans le domaine alimentaire ou l’agriculture. Cette semaine je vais vous faire un article spéciale sur cet événement mais en résumé nous avions: du poisson durable, des crevettes sans crevettes et des barres de chocolats-criquets!
Un événement vraiment très intéressant où j’ai eu l’occasion de discuter avec pas mal d’entrepreneurs et je vous le donne en mille: ce milieu me fait drôlement envie!!
J’ai quitté l’événement vers 20h avec une dame très sympathique qui rentrait en voiture près de Berkeley.
De retour à l’appartement, je suis repartie directement avec Daryl. Direction l’aéroport pour aller récupérer la voiture que j’ai loué pour mon excursion du lendemain. J’ai conduit la première fois aux US sur le retour. Toutes les deux minutes, je tentais de passer une vitesse puis me rappelais que c’était une automatique!
Vendredi: Rendez-vous avec l’entreprise Farmeron à Turlock. Cette petite ville est à 160 km de Berkeley, le bout du monde! 2h Aller – 2h retour.
Farmeron est une plateforme en ligne qui permet aux éleveurs laitiers américains d’avoir toutes leurs vaches et données réunies au même endroit et accessibles partout à partir de leur smartphone.
Aujourd’hui, ils ont environ 20000 vaches sur leur cloud. Leur objectif: avoir chacune des 9.9 millions de vaches américaines!
Après mon retour de Turlock, j’ai dû ramener la voiture puis rejoindre le centre de San Francisco en Bart (le rer local) pour aller rencontrer une autre startup : Mavrx. Sur l’un de leur mur une petite phrase était écrite : « Mavrx: your field are talking ». J’ai trouvé cela amusant et correspondant à ce qu’ils font. En survolant en avion ou drone, ils vont collecter grâce à des caméras ultra-perfectionnées toutes sortes d’informations sur le sol ou encore l’évolution de la plante. Par exemple, ils vont cartographier une parcelle agricole en déterminant à chaque endroit quelle est la composition du sol (plutôt sableux, argileux?), etc.
J’ai trouvé cette rencontre véritablement fascinante. Max Bruner le CEO est dynamique et passionnant, c’est un vrai plaisir de l’écouter. La grande particularité de Mavrx par rapport aux quelques concurrents qu’ils ont à travers le monde, c’est qu’ils maîtrisent tout le processus: ils créaient et calibre les caméras et leur support pour les embarquer dans les avions, ils reçoivent les demandes de survol, crééent les plans de vol et les envoient à leurs pilotes, puis ils analysent les données et les téléchargent sur l’internet.
Je vous invite à découvrir leur vidéo de présentation:
Samedi: journée studieuse! Des articles et du café!
Dans la soirée, j’ai rejoins l’amie d’une amie, Lucile, qui vit à SF depuis un an et nous sommes allées boire un verre. Une soirée très chouette!
Dimanche: travail, travail, travail!