Paysans d'Avenir

– Embarquez dans l'aventure


27 janvier 2016

Brève du Sénégal

Sénégal J17 : Entre maraîchage et riziculture

Battage du rizBissap

 

Bienvenue à Woudourou pour rencontrer Habibou Ndiaye !

 

     Il nous accueille avec un grand sourire et son joli chapeau de paille pour visiter son périmètre maraîcher. Celui-ci est irrigué grâce au fleuve Sénégal et à une motopompe qui lui permet d’arroser toute l’année. On trouve chez lui : bananes, oignons, piments, aubergines amères et ces jolies fleures rouge ci-contre. Ça, c’est le bissap. Ici on me le traduit par oseille guinéen. On mange les feuilles cuitent et transformées en une sorte de pâte que l’on mélange avec le riz. La fleure rouge quand à elle est dégustée en jus.

 

Rendez-vous ensuite non loin de là à Koundel où Hamidou Deh nous fait faire le tour de son exploitation en culture de décrue.

 

Un peu plus loin au village de Koundel, un agriculteur est en train de récolter le riz! Nous allons à sa rencontre et au final ce n’est pas juste lui qui récolte. Non seulement toute sa famille met la main à la patte mais également une bonne partie du village !

Certains coupent. D’autres transportent et mettent en t’as, les suivants battent contre des bidons pour faire tomber les grains de riz et enfin certains tamise pour ne garder que les graines toute propre. Pendant ce temps certaines femmes s’activent à préparer le déjeuner à côté !
C’est toute une organisation !

C'est l'heure de la popote!


18 décembre 2015

Brève du Sénégal

J16 : Mbolo Birame, laiterie en création !

La présidente du comité des femmes de la Fédération

La présidente du comité des femmes de la Fédération

Envoyé là-bas par Afdi Ile-de-France, j’y ai rencontré leur partenaire, la Fédération des éleveurs des villages unis du Fouta pour le développement et la coopération (c’est un peu long quand même comme nom). Créée en 2006, l’objectif était de réunir les éleveurs de toute la zone pour qu’ils s’entraident, réunissent leurs efforts et développent l’élevage.


16 décembre 2015

Brève du Sénégal
Sénégal J15 : Rencontre des pasteurs de Nabadji et du rituel du DjarouFemme de Nabadji

Mardi matin, je pars avec Atoumane d’AVSF Matam vers la commune de Nabadji à une quinzaine de kilomètres au nord. La commune est un peu éloignée de l’axe principal et à vrai dire, aucune route n’y mène. Pour trouver le chemin, le village nous a envoyé un jeune garçon à cheval pour nous guider à bon port.


15 décembre 2015

Brève du Sénégal

Sénégal J14 : A Matam avec Entrepreneurs du Monde (EdM)

A Belli Thiowy

Au pied du maïs, du potiron !

Lundi de bon matin, nous voici en route pour le village de Belli thiowy pour rencontrer Amadou Tidiane Diaw.
Cet agriculteur est installé en bordure du fleuve Sénégal. De l’autre côté, c’est la Mauritanie que l’on aperçoit. Il pratique la culture de décrue. Pendant l’hivernage (= la saison des pluies, de fin juillet à octobre-novembre), le fleuve Sénégal déborde et vient recouvrir une partie des berges. Au fur et à mesure qu’il se retire, l’agriculteur commence à semer : sur les parties les plus hautes du maïs, et en contrebas de la patate douce. Sous le maïs, il cultive également des tomates et du potiron.

L’avantage, pas besoin d’arroser, les cultures profitent de l’humidité laissée dans le sol par la crue du fleuve. Il pourra ainsi récolter jusqu’en février.

Un jujube !

En fin d’après-midi, nous partons à Agnam Civol à une cinquantaine de kilomètres au nord de Matam. Là-bas nous découvrons un vieil agriculteur, Mamadou Bouna Sow. Il possède 15ha mais ne peut en exploiter que 4 pour le moment, faute de moyens. Il y cultive du niébé, du jujube (une petite baie très gustative), de l’acacias et de l’eucalyptus. Une partie du terrain est destiné au maraîchage avec un arrosage au goutte à goutte. On y trouve : de l’aubergine, du piment, du gombo, de la pastèque et du melon.

le puits d'Agnam CivolGrâce au puits qu’EdM les a aidés à construire et la pompe, il pratique le maraîchage toute l’année, ce qui est un avantage sur les personnes dépendantes de la pluie qui ne peuvent exploiter que pendant l’hivernage. Cela lui permet de fournir le marché en décalage avec les autres paysans. Quand la tomate commence à manquer hop il en fourni, de même pour toutes les autres cultures !

Il a créé des emplois locaux pour l’entretien du jardin et c’est sa famille qui s’occupe de la récolte.

Pour le remboursement du crédit, il soulève que la mutuelle est très patiente. En effet, à deux reprises, il est tombé malade et n’a pas pu verser ses mensualités à temps. Mais la mutuelle a tout fait pour l’aider, notamment en rééchelonnant ses versements !

Aujourd’hui, il voudrait agrandir le périmètre cultiver et acheter un motoculteur pour simplifier le labour !

Portrait d'agriculteur à Agnam Civol

Entrepreneurs du Monde

Cette association française entend lutter contre la pauvreté grâce à la micro finance sociale. Au Sénégal, elle a créé des partenariats avec des mutuelles existantes, leur a donné des fonds supplémentaires et accompagne les porteurs de projet financés. Une mutuelle c’est une institution financière de prêt là laquelle les porteurs de projet doivent adhérer pour être financer.

A ce jour, Entrepreneurs du Monde a appuyé 750 projets dans la région de Matam ! Les projets sont divers : le petit commerce des femmes (achat revente, commerce de proximité), l’agriculture, l’artisanat (couture, teinture, tricotage, menuiserie).


14 décembre 2015

Brève du Sénégal
Sénégal J12 :  une journée intensive

Sare Moussa

Bienvenue à Sare Moussa !

Samedi 5 décembre, envoyez-moi un peu de froid de France !


12 décembre 2015

Brève du Sénégal

Sénégal J11 : l’aviculture comme revenu pour les femmes

L’aviculture, c’est l’élevage des poules. Ici, à Vélingara mais aussi à Tambacounda comme nous le verrons plus tard, l’aviculture est en plein essor. Ce sont les femmes qui s’occupent de développer cet élevage qui permet véritablement d’améliorer leurs conditions de vie.Avicultrice

Poulaillers

Au fond, la case des poussins, devant la case des poules

Pour exemple cette femme, aveugle, qui avec l’aide de sa co-épouse et de ses enfants a pu développer son élevage avec l’appui d’AVSF. Elle a pu suivre des formations qui lui ont permis d’avoir aujourd’hui une exploitation viable qui lui permet de vivre correctement, d’envoyer ses enfants à l’école et de les soigner.

Enfin, nous avons assisté à l’arrivage de poussin dans le poulailler de démonstration de la Fédération Départementale des Aviculteurs Bantare Ndiwri… Ils étaient attendus depuis 8h le matin, ils sont arrivés 14h30. Pas de couveuse dans la région, ils sont obligés de les faire venir depuis Dakar. Cela fait partie de ce que voudrait développer les éleveuses de la région de Vélingara pour faciliter leur approvisionnement mais aussi diminuer les coûts! De même pour la nourriture des volailles qu’elles font principalement venir de Dakar.


10 décembre 2015

Brève du Sénégal

Sénégal J10 : Découverte de la filière laitière de Vélingara avec AVSF

Vaches à l'étable à Vélingara

Le 3 décembre dernier donc, j’ai passé la journée à suivre Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières dans la région de Vélingara. J’ai pu suivre tout l’itinéraire du lait : du pis de la vache à la boutique de commercialisation.


8 décembre 2015

Brève du Sénégal

Sénégal J8 : expédition dans les jardins maraîchers et visite de la laiterie Le Berger

01122015-DSC_4836Nous voici en route pour le village de Salikégné à 30 km au sud de Kolda, près de la frontière avec la Guiné-Bissau. Dans ce village, nous allons rencontrer les femmes de trois jardins maraîchers. Chaque jardin est cultivé par 60 à 106 femmes.


4 décembre 2015

Brève du Sénégal

Sénégal J7 : A la rencontre des éleveurs et des transformateurs laitiers de Kolda

Femme transportant le lait après la traite

Après la traite, elle emporte le lait vers la laiterie

Ensachage

Mise en sachet du lait caillé

Arrivée au bureau d’AVSF à Kolda, je rencontre Bougoupé Coulibaly qui est le coordinateur local. Petit Brief des jours à venir : rencontre de la filière laitière pour aujourd’hui et des jardins maraîchers demain.

Nous partons ensuite directement pour Batamcounto Maounde, un village à quelques kilomètres de Kolda. Là-bas je fais la connaissance de la fédération des éleveurs laitiers et nous faisons le tour d’une exploitation: la traite, la stabulation, le stockage du fumier, etc.

Nous suivons ensuite le chemin du lait jusqu’à la laiterie pour voir la pasteurisation. Le transformateur m’explique les étapes de l’entrée du lait à sa sortie en lait caillé en sachet! J’ai d’ailleurs goûté son lait caillé hé biiien c’est hyper bon !

Après déjeuner, nous avons rendez-vous à 15h au bureau pour une rencontre avec la Fédération interprofessionnelle en création entre les éleveurs et
les transformateurs. Bon 15h c’était l’idée, ils sont tous arrivés à 16h30… Bon je me suis mise dans un bureau et j’ai passé des coups de fils et préparé mon travail du soir (articles, photos à traiter en priorité).

Ils se réunissaient afin de valider les statuts de la future fédération interprofessionnelle sur laquelle ils travaillent depuis 2014. On en profite pour faire les présentations. Il y a le transformateur que j’ai rencontré le matin même et 3 autres basés sur Kolda même. Après quelques échanges, je pars visiter les laiteries de deux d’entre-eux.

Honnêtement, les conditions de transformation feraient pâlir n’importe quel contrôleur sanitaire de chez nous ! Mais la demande est là et ils y répondent très bien et sans soucis!atelier de laiterie


2 décembre 2015

Brève du Sénégal

Sénégal J5 et J6: de Diakène Ouolof à Bignona à Kolda

Samedi 28 novembreAu revoir !

Après un au revoir plein d’émotion à El Hadj et sa famille, nous voici parti, Abdou et moi, sur les routes sénégalaises pour nous rendre à Bignona. C’est ici.

Après 2h de route, je prend mes quartiers à l’hôtel, engloutie un plat de riz et hop nous allons rencontrer le FAIE partenaire d’Entrepreneurs du Monde ! Mon contact: Daouda Koné qui travaille pour le FAIE sorte de centre technique agricole issu de la commune et d’un partenariat avec le département de la Savoie (en résumé).

Au programme de l’après-midi: visite de deux entrepreneuses dans la transformation de fruit et de céréales et de deux exploitations maraîchères (dont un qui, en fait, était parti à Dakar, c’est pas de bol).

Préparation de sirop de pain de singe

Maraîcher GIE Bignona

Transformatrice à Bignona

Dimanche 29 novembre

Partis à l’aube, nous sommes arrivés à 11h30 à Kolda [c’est ]. Plus le paysage passait, plus il jaunissait. On sent que la température monte vite au fur et à mesure que le soleil se lève mais aussi au fur et à mesure que l’on avance!

Arrivée à l’hôtel: pas de doute c’est un vrai hôtel de Toubab = piscine, PQ et eau chaude! Je vous avoue qu’un peu de confort pour 3 jours ne me fera pas de mal :) L’après-midi a été studieuse, rien à ajouter!