Lundi : Lever de soleil sur Hoi An. Enfin non, le soleil n’était pas au rendez-vous. Donc, lever de nuages sur Hoi An et plus particulièrement sur l’arrivée des pêcheurs au port et le déchargement des poissons. Un moment magique ! Mais je vous en reparlerai plus tard, dans un autre article.
Mots clefs : vol, barrage, marché et fruits.
Barrage de Phuoc Hoa
Lundi : rdv 9h avec Monsieur Tap, le responsable du projet pour faire un briefing pour la mission de mardi et mercredi. J’apprends que malheureusement, ils n’ont pas envoyé la lettre nécessaire à la province pour que je sois autorisée à interviewer les agriculteurs. Donc la mission de deux jours se transforme en une mission d’un jour. J’ai le droit de prendre des photos mais pas de poser des questions. Ah, c’est embêtant quand même. On m’a finalement autorisé à poser des questions au chef de projet qui m’accompagnera.
Mots clefs : Tremblement de terre, visa et bus.
Il y a un grand débat pour savoir s’ils doivent la réparer ou non
Dimanche : C’était le tour d’Anja (Annia) de faire la traite du matin. Cela m’a permis de dormir un peu plus et de récupérer. J’étais tout de même sur le pont à 8h !
Au programme de la journée : marquer certaines chèvres. Je m’explique. Les chèvres sont réparties en trois groupes. Dans le troisième groupe on retrouve les plus âgées, les moins productives et certaines qui produisent du moins bon lait. On arrive à la fin de la saison et les chèvres commencent à être pleines (enceintes). En vue de la nouvelle génération qui arrive, il est nécessaire de faire de la place. C’est donc dans ce dernier groupe que l’on pioche celles qui vont « partir dans le camion » comme dit Kathy.
Nous avons dû, parmi tout le groupe, attraper celles qui étaient sur la liste, les marquer d’un C sur le dos et leur enlever leur collier.
Le soir une amie de Kathy s’est jointe à nous. En bonne française, j’ai fait des crêpes pour tout ce petit monde ! Un ancien salarié français leur avait offert une poêle à crêpes, j’ai senti que l’attente était grande 😉
Lundi : Traite le matin et l’après-midi ! Entre temps, j’ai pu travailler pour vous et pour préparer la suite !
Anja est partie ce midi vers Taupo. On va surement se retrouver là-bas dans quelques jours pour prendre un verre !
Mardi : Pas de traite pour moi aujourd’hui. Du coup, je me suis tout de même levée aux aurores pour photographier toute l’équipe de la traite des chèvres ! Je me suis fait une copine : n°127. Elle m’a suivi partout et n’arrêtait pas de réclamer des caresses !
Le soir j’ai empaqueté toutes mes affaires pour préparer le départ du lendemain.
Mercredi : Il était temps pour moi de quitter les Bentham et prendre la direction de l’ile sud. Mais avant de partir Kathy m’a dit que c’était « a shame » (une honte) que je ne sois pas allé à Hobbiton ! Qu’à cela ne tienne, une petite visite avant de partir se programme ! Une quarantaine de trous de hobbits, vous vous retrouver plongé au cœur du Seigneur des anneaux ! Un vrai moment de plaisir !
Pas le temps de faire la boutique, Kathy m’a emporté jusqu’à Tirau pour que je puisse attraper à temps mon bus pour Taupo.
Taupo est à peu près au centre de l’île nord et est constitué d’un immense lac entouré de montagnes. J’ai eu l’occasion de me promener dans le port et la ville, et d’admirer les nageurs se préparant au Ironman Nouvelle-Zélande qui se déroulait trois jours plus tard.
Jeudi : Petite randonnée pour aller admirer les Hukas Falls (photo ci-dessous) ! Et ensuite j’ai pris un bateau pour aller découvrir la Maori Rock Carving. (Photo encore en dessous).
Le soir, j’ai pris un bus de nuit direction Wellington, tout au sud de l’île nord d’où l’on prend le Ferry pour l’île sud !
Vendredi : arrivée à 6h30 du matin à Wellington après une nuit passée à geler dans le bus. Je prends la direction de mon auberge pour aller déposer mes bagages et là surprise : personne n’avait loué ma chambre la nuit précédente, elle était donc déjà dispo et j’ai pu aller finir ma nuit !
Prête à attaquer une nouvelle journée à 10h, je prends la direction du musée Te papa. Sur le chemin, je longe le port. Très beau, bien aménagé, les gens descendent des bureaux pour venir y déjeuner. Un cadre vraiment agréable pour aller travailler !
Le musée est très intéressant. L’on y apprend des choses sur la faune et la flore néo-zélandaise, l’histoire de l’arrivée des Maoris puis des Anglais et comment leur venue a impacté la nature « native » de Nouvelle-Zélande. Vraiment passionnant et très ludique pour les enfants !
J’ai ensuite profité du free wifi du musée pour travailler sur mon programme du Vietnam et le renvoyer à mes partenaires !
Pour terminer la journée, je suis rentrée en passant par le jardin botanique. Pour m’y rendre, j’ai pris le « cable car » ! 
Samedi : Le ferry ! Direction l’île sud ! L’arrivée est impressionnante. Pendant toute la dernière heure de traversée (sur 3h) vous avancez au milieu de petites îles montagneuses (« sounds »). Magnifique !
Arrivée à Picton, j’ai pris un bus jusqu’à Blenheim où Allison est venue me chercher. L’exploitation est à une vingtaine de minutes de route de là. La maison est magnifique, entourée par un joli jardin lui-même entouré par les vignes et autour, les montagnes ! C’est un endroit incroyable, les photos viendront c’est promis !
Sauvignon blanc d’un côté, Pinot noir de l’autre. Le Pinot noir sera récolté dans environ deux semaines. Avant cela, il est nécessaire de couper les grappes de raisin qui sont restées vertes afin que la machine qui fait la récolte ne les ramasse pas dans le même temps. Allison m’explique que si l’on ne coupe pas ces raisins « immatures » comme elle dit, ils vont faire diminuer le taux de sucre total de la récolte et cela fera baisser le prix payé par la Winerie (la fabrique de vin). Donc pour les prochains jours ma mission sera de couper ces grappes à travers le filet de protection anti oiseaux.
Samedi soir Allison et Bill m’ont abandonné ! Ils allaient à une « party » pas très loin de la maison cependant comme ils ne voulaient pas avoir à conduire pour rentrer, ils y sont allés… en van ! De cette façon, ils ont pu dormir sur place et renter tranquillement le lendemain matin, très pratique !
Ils ont été adorables avec moi, ils m’avaient laissé du chili con carne fait maison et j’avais Cooper (l’adorable labrador) avec moi ! Bon j’ai quand même eu un peu peur toute seule dans cette grande maison inconnue. C’est dans ces moments où vous vous souvenez tous les films d’horreur que vous avez pu voir dans toute votre vie !
Dimanche : J’ai attaqué les raisins avant qu’Allison et Bill ne rentrent. De bon matin, au frais dans les vignes, suivie de près par le Cooper et le chat ! Une chouette ambiance de travail !
Vers midi, nous sommes allés chercher deux réunionnaises à la gare qui vont rester ici plusieurs semaines. Deux filles très sympas et très intéressantes. Allison nous a emmener marcher le long de la plage pendant que Bill essayait d’attraper quelques poissons.
Après longue conversation à propos de la réunion, le rendez-vous est pris : ce soir l’apéritif sera mojito et le dessert bananes flambées au rhum !
Enfin, les dix premiers jours à vrai dire !
Je suis donc partie mercredi 17 février pour la suite des aventures de Paysans d’Avenir. 2 avions plus loin, j’arrivais à Perth en Australie, escale de 24h obligatoire. J’en ai profité pour récupérer un peu de l’avion et aller faire un tour en ville. Perth a l’air plutôt sympa comme endroit où vivre, je dois l’avouer.
Le lendemain soir (vendredi soir) me voici à nouveau dans l’avion direction Auckland cette fois-ci !
Aaah la Nouvelle-Zélande ! Ce pays que j’ai tant de fois rêvé de découvrir ! Et voilà que l’Île nord s’étend sous mes pieds (enfin sous mon avion). Cela semblait être une journée pleine d’opportunités !
Sauf que voilà, les indications de Booking pour arriver jusqu’à l’auberge n’étaient pas vraiment exactes ! Je leur ai fait confiance et je suis descendue à l’arrêt de bus indiqué et j’ai marché, non pas 2 min comme indiqué mais… 45 min !! Avec mes 23 kilos sur le dos, franchement, j’ai cru que je n’allais pas survivre ! Surtout que la rue finissait par une côte d’au moins 35° ! En arrivant, je voulais juste une chose : une douche !!
Bon samedi et dimanche franchement, j’étais dans un autre espace-temps. je n’arrivais pas trop à savoir quel jour on était et encore moins quelle heure ! J’ai quand même fait un tour en ville, découvert l’immense port et acheté une carte sim pour le mois !
LUNDI : work work work sur mon ordinateur à l’auberge.
MARDI : ca y est je pars pour la campagne ! Direction la ferme de Doug et Kathy près de Te Aroha ! ici.
Je pars en car d’Auckland direction Hamilton où Kathy me récupère accompagnée de l’autre woofeuse Annia ! Elle est allemande, très sympa et à plein d’incroyables histoires à raconter ! Durant l’après-midi Kathy nous a déposé au marché aux bestiaux d’Hamilton histoire de voir un peu des moutons et des vaches !
MERCREDI : première traite des chèvres ! debout 6h ! Ma mission : mettre en place les « cups » sur les mamelles des chèvres ! La traite finie aux alentours de 8h. Ensuite, on nourrit les bébés, nettoie la salle de traite à grandes eaux et enfin, le petit déjeuner arrive !
Pas de repos pour les braves, une jeune chèvre s’est cassée une patte, il faut lui faire un Schroeder-Thomas ! 
On fabrique ça avec des vieilles barres de fer, des bonnets pour que cela ne lui fasse pas mal et des bandages. Toute une aventure !
Milieu d’après-midi, nous prenons la direction de Whangamata où Doug et Kathy ont une deuxième ferme. Là-bas, on y trouve des collines de pâtures et le programme : arracher tous les chardons qui y ont élu domicile !
JEUDI et VENDREDI : Arrachage de chardons à fond les ballons ! Nos outils : bèches pour les uns, cisaille pour les autres ! 8h en tout en deux jours pour faire environ 25-30 ha ! Crevant comme taf ! Surtout qu’en même temps il faut faire attention à ne pas dégringoler dans la pente ! Franchement, à la fin du premier jour j’en avais plein les bottes (c’est le cas de le dire surtout que les chardons prennent un malin plaisir à venir vous mettre leurs aiguilles dans les bottes) !
Pendant ces deux nuits nous avons dormis sur le bateau construit par Doug dans la Marina de Whangamata. Le cadre était somptueux !
SAMEDI : La traite des chèvres ! Cette fois, je suis sur le pont à 5H30 pour le démarrage. Je suis placée à la sortie de la traite, là où les chèvres sont censés partir. Sauf que voilà, il y a des petites malines qui ont bien compris que si elles faisaient un deuxième tour, elles auraient droit à une deuxième tournée de nourriture ! Du coup, il faut les choper par la patte arrière pour arriver à les extraire de là contre leur volonté ! Pas simple, surtout quand elles sont toutes plus lourdes que moi ! Des vraies teignes ces chèvres!
Enfin, de matinée, une petite heure de désherbage à la main pour lutter tant bien que mal contre ces vilaines envahisseuses !
Kathy nous a donné notre après-midi à Annia et moi pour que nous puissions profiter du beau temps et nous avons pris la direction des Water Falls ! Magnifique cascade après 1h30 de marche !
Il nous accueille avec un grand sourire et son joli chapeau de paille pour visiter son périmètre maraîcher. Celui-ci est irrigué grâce au fleuve Sénégal et à une motopompe qui lui permet d’arroser toute l’année. On trouve chez lui : bananes, oignons, piments, aubergines amères et ces jolies fleures rouge ci-contre. Ça, c’est le bissap. Ici on me le traduit par oseille guinéen. On mange les feuilles cuitent et transformées en une sorte de pâte que l’on mélange avec le riz. La fleure rouge quand à elle est dégustée en jus.
Rendez-vous ensuite non loin de là à Koundel où Hamidou Deh nous fait faire le tour de son exploitation en culture de décrue.
Un peu plus loin au village de Koundel, un agriculteur est en train de récolter le riz! Nous allons à sa rencontre et au final ce n’est pas juste lui qui récolte. Non seulement toute sa famille met la main à la patte mais également une bonne partie du village !
Certains coupent. D’autres transportent et mettent en t’as, les suivants battent contre des bidons pour faire tomber les grains de riz et enfin certains tamise pour ne garder que les graines toute propre. Pendant ce temps certaines femmes s’activent à préparer le déjeuner à côté !
C’est toute une organisation !
La présidente du comité des femmes de la Fédération
Envoyé là-bas par Afdi Ile-de-France, j’y ai rencontré leur partenaire, la Fédération des éleveurs des villages unis du Fouta pour le développement et la coopération (c’est un peu long quand même comme nom). Créée en 2006, l’objectif était de réunir les éleveurs de toute la zone pour qu’ils s’entraident, réunissent leurs efforts et développent l’élevage.
Mardi matin, je pars avec Atoumane d’AVSF Matam vers la commune de Nabadji à une quinzaine de kilomètres au nord. La commune est un peu éloignée de l’axe principal et à vrai dire, aucune route n’y mène. Pour trouver le chemin, le village nous a envoyé un jeune garçon à cheval pour nous guider à bon port.
