Paysans d'Avenir

– Embarquez dans l'aventure


3 avril 2016

La semaine de Paysans d’Avenir du 28 mars au 3 avril

Mots clefs: pêcheurs, tissage, alcool de riz, panier et boat.

Lundi : Lever de soleil sur Hoi An. Enfin non, le soleil n’était pas au rendez-vous. Donc, lever de nuages sur Hoi An et plus particulièrement sur l’arrivée des pêcheurs au port et le déchargement des poissons. Un moment magique ! Mais je vous en reparlerai plus tard, dans un autre article.

Pêcheurs à Hoi An

Retour à l’auberge à 9h30 du matin: cela offre de nombreuses d’opportunités pour la journée. Après une matinée de boulot, j’ai décidé, sur un coup de tête, de partir pour une après-midi vélo avec un organisme qui porte bien son nom : heaven and earth tour. 9 km de vélo (je sais que ce n’est pas énorme) avec beaucoup d’arrêts pour découvrir la culture vietnamienne.DSC_9688

Vraiment très intéressant, j’ai passé un super moment et j’ai même appris des choses sur le tissage de paillasse, la fabrication de l’alcool de riz et même à conduire un bateau panier !

Moi dans un bateau panier

La fin de la journée a été difficile avec mon nez qui commence à couler et un mal de tête carabiné. Heureusement, ma trousse à pharmacie prend un quart de mon sac à dos et est prête à parer à tous les problèmes. En l’occurrence, juste besoin de Doliprane…

Mardi : j’ai travaillé toute la matinée puis j’ai rejoint Esther pour déjeuner. Esther est une allemande que j’ai rencontrée dans le bus entre Da Lat et Nha Trang qui voyage seule comme moi. Elle m’a emmené dans un petit restaurant dont tout le monde sur sa route lui avait parlé, le Bale Well.

Pas besoin de commander, la propriétaire s’occupe de tout. Elle vous apporte des crêpes de riz dans lesquelles vous ajoutez : de la verdure en tout genre, un nem, un morceau de poulet grillé et du chou. Vous roulez le tout et il n’y a plus qu’à manger. Bon quand la propriétaire le fait, ça a l’air simple. Après, quand vous le faites vous-même, le roulage est un peu plus compliqué !

photo déj avec esther

J’ai ensuite filé attraper mon bus direction Hué (ici).

Mercredi : je suis allée déambuler au sein de l’ancienne cité impériale, tout en imaginant ce que devait être la vie entre ces murs il y a 100 ans. La cité est assez jeune puisqu’elle a été construite entre 1804 et 1833. Elle a été en grande partie détruite lors de la guerre du Vietnam mais elle est rénovée au fur et à mesure des années.

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J’ai ensuite filé vers la gare pour prendre mon train direction Dong Hoi (ici). A mon arrivée, la responsable d’AEPD est au rendez-vous. AEPD est l’association avec laquelle je vais travailler les deux prochains jours. Mais ce soir, c’est détente. Ils font une petite soirée pour le départ d’un stagiaire canadien et d’une de leur collègue. J’arrive donc à un repas vietnamien au milieu d’une quinzaine de personnes : vietnamiens, américains et un canadien. Un repas haut en couleur qui se transforme en soirée karaoké. J’ai adoré !

Jeudi : me voici partie aux aurores, en compagnie d’une membre de l’association et du conducteur, pour aller à la rencontre de deux agricultrices qui ont bénéficié de micro-crédit de Zebunet. C’est une ONG française que j’avais contactée lors de mes recherches et qui m’a mise en relation avec deux organismes vietnamiens : l’AEPD (à Dong Hoi) et MACDI (que je rencontrais lors de ma dernière semaine). Zebunet est une ONG de développement rural visant au maintien de l’agriculture paysanne et au développement des activités d’élevage. Ils font principalement du micro-crédit.

Notre première agricultrice a pu acheter trois cochons avec son mirco-crédit (mais l’un est mort d’une maladie) et l’autre a pu acheter une vache. Cela ne semble pas beaucoup mais cela suffit à leur permettre de développer une activité et à améliorer leurs conditions de vie.

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Vendredi : nous sommes allés rencontrer deux bénéficiaires de l’appui de l’AEPD. La première est artisane et fabrique des objets en tout genre avec de la fibre de bambou et la deuxième est couturière et éleveuse de poules.

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Ce soir-là, je prenais la direction de Hanoi. J’avais choisi de prendre le train, car plus confortable que le bus et, surtout, j’avais envie d’essayer tous les moyens de transport. J’étais aussi un peu lassée de croiser des camions d’un peu trop près parce que les chauffeurs d’ici ont un peu du mal à évaluer les distances quand ils doublent (ou alors ils croient vraiment beaucoup en leur bonne étoile).

Me voici donc à la gare, chargée de mes deux sacs à dos et impatiente ! Deux trains entrent en gare. Euh, mais comment savoir lequel est le mien ? Je demande à une, deux et trois personnes qui me désignent toutes le même train, donc, je saute dedans. J’avais très peur de ne pas prendre le bon train et de me réveiller à Ho Chi Minh !

Dans ma cabine, une adolescente et une femme d’un cinquantaine d’année qui ne parlent que vietnamien. On arrive quand même à échanger un mot: Hanoi. Elles m’ont même proposé un morceau d’orange. Je grimpe ensuite sur ma couchette et installe mon petit lit : duvet, oreiller gonflable, ordinateur, bouteille d’eau et, mon outil principal de survie, un paquet de mouchoirs.

Je ne vous cache pas que ça secoue pas mal. A certains moments, on sent que la voie a dû être rénovée récemment car d’un coup le train se stabilise et devient silencieux. Vous êtes ballotés la plupart du temps, cela vous rappelle le berceau de votre enfance et vous sombrez au pays des rêves.

Samedi : Descente du train à 5h30. Adresse de mon hôtel en main, je me lance à la recherche d’un taxi. Le premier chauffeur que je rencontre me propose une course à 150 000 Dong. Je rigole. Non, ce n’est pas la fatigue. Je lui explique que même à Ho Chi Minh, je n’ai jamais payé ce prix-là pour une course et encore moins pour deux kilomètres ! Je négocie à 100 000 (4€). Il me fait monter dans le taxi d’un de ces collègues et je pars en direction de mon hôtel.

A l’arrivée, je sens qu’il est tôt. Le réceptionniste a encore les yeux collés et n’arrête pas de baîller, le pauvre. Je m’installe confortablement dans le hall, ordinateur en main et y reste jusqu’à ce que ma chambre soit prête.

Après une petite sieste dans mon lit confortable, j’émerge tranquillement et décide de me mettre en quête d’un endroit pour déjeuner. Mais voilà, (merci le train!), je me suis coincée un nerf dans le dos et marcher me fait un mal de chien. La réceptionniste de l’hôtel a vu ma détresse et m’a adorablement proposé de commander pour moi et de me faire livrer à l’hôtel. J’ai failli lui sauter dans les bras (mais j’évitais les gestes brusques).

J’ai donc passé le reste de la journée au fond de mon lit à essayer de me détendre le dos, papoter avec mes amis et ma famille et uploader mes photos sur le cloud.

Le soir je suis sortie rejoindre mes deux copines belges, elles aussi fraichement arrivées à Hanoi, et nous avons explorés le marché nocturne.

Dimanche : 10h de sommeil, cela vous requinque ! Au programme de la journée : écriture, traitement de photos et une petite balade en ville.

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