La semaine de Paysans d’Avenir du 21 au 27 mars
Mots clefs : vol, barrage, marché et fruits.
Lundi : rdv 9h avec Monsieur Tap, le responsable du projet pour faire un briefing pour la mission de mardi et mercredi. J’apprends que malheureusement, ils n’ont pas envoyé la lettre nécessaire à la province pour que je sois autorisée à interviewer les agriculteurs. Donc la mission de deux jours se transforme en une mission d’un jour. J’ai le droit de prendre des photos mais pas de poser des questions. Ah, c’est embêtant quand même. On m’a finalement autorisé à poser des questions au chef de projet qui m’accompagnera.
Après-midi : visite du War museum sur la guerre du Vietnam et les horreurs de l’utilisation de l’agent orange. Ames sensibles s’abstenir. Promenade dans la ville et je suis ensuite rentrée me mettre au frais à l’auberge car la chaleur est écrasante.
Mardi : la mission en question ! Direction le barrage de Phuoc Hoa avec son réservoir et ses canaux ! Beaucoup de voiture pour faire le tour (mais ce n’est pas grave parce que dans la voiture, il fait frais :D). Nous sommes finalement rentrés assez tôt, vers 14h30. Je me faisais une joie de pouvoir rentrer à l’auberge, traiter mes photos, écrire mes articles… Oui mais non ! Tandis que j’attendais le taxi avec ma super interprète un type est arrivé derrière moi en mobylette et m’a arraché mon téléphone des mains (que j’avais sorti stupidement pour montrer l’adresse de l’auberge au taxi) et j’ai admiré mon téléphone s’éloigner au loin… Je me suis sentie tellement bête !
Heureusement que j’avais encore mon interprète avec moi car au poste de police du quartier personne ne parlait ni anglais, ni français. Elle a traduit ma déposition et en a fait elle-même une en tant que témoin. Pendant qu’elle traduisait mon papier, j’ai utilisé son iphone pour changer tous mes mots de passe. Je n’ai perdu aucune données/photos puisque tout était synchronisé en ligne, ce qui est une bonne nouvelle. La moins bonne nouvelle c’est que le policier a refusé de me donner une copie de mon dépôt de plainte. J’ai bataillé pendant une demi-heure, il a rien voulu savoir. Il est censé m’appeler trois jours plus tard, si ma plainte est validée. Allez savoir ce que cela veut dire. Ils partent du principe que les gens mentent ? Il doit recontacter mon interprète pour lui donner le papier. On verra…
En rentrant finalement à l’auberge, j’ouvre mon ordinateur et je tombe sur des statuts Facebook parlant de Bruxelles. Je me redresse et n’en crois pas mes yeux. Je vais d’articles en articles pour chercher de nouvelles informations. Cela ne s’arrêtera donc jamais ?
Pour couronner cette merveilleuse journée, quelque chose que j’ai mangé est manifestement mal passé et a fait des saut-périlleux dans mon estomac toute la soirée !
Mercredi : heureuse de commencer une nouvelle journée ! Le soir je prends le bus pour Da Lat (ici), que faire entre-temps ? J’avais globalement hâte de quitter Ho Chi Minh Ville, sa chaleur, ses mobylettes, son bruit. Trop d’agitation pour moi ici, cela m’oppresse un peu. Donc pour passer cette dernière journée, je me suis réfugiée dans un Starbucks Coffee avec climatisation et Wifi ultra puissant où j’ai travaillé mes petits articles et communiqué avec mes amis et ma famille (enfin à partir de 14h au Vietnam parce qu’avant vous dormez, pour la plupart).
Le bus de nuit : après avoir parcouru plusieurs sites sur internet et lu pas mal d’avis d’utilisateurs, j’avais choisi de voyager avec TheSinTourist qui était décrite comme la meilleure compagnie de bus du Vietnam avec des chauffeurs « raisonnables ».
Il faut bien dire qu’ici la circulation c’est quelque chose. Il y a une sorte de hiérarchie : les camions/bus en premier, les mobylettes en deuxième et tout à la fin, les piétons. C’est la loi du klaxon qui régule tout cela. C’est assez affolant au départ mais on s’y habitue et on finit par traverser la rue avec assurance.
Pour en revenir à la compagnie que j’ai prise, le premier chauffeur ne roulait pas trop mal. Bon il y a quand même eu un ou deux camions qui sont passés un peu près. Mais on pouvait dormir sans avoir l’impression d’être dans le Magicobus (je sais maintenant d’où JK Rowling s’est inspirée). Le deuxième par contre, j’ai cru que j’allais tomber de ma couchette à plusieurs reprises !
Oui parce que ce sont des sièges couchettes. C’est globalement plus confortable qu’un bus normal pour passer une nuit. Mais un conseil, évitez la place 28 ! Ma couchette était plus petite que les autres en longueur (et heureusement que je ne suis pas grande) donc je ne pouvais pas tendre complétement mes jambes, ensuite mon siège était un peu surélevé par rapport aux autres donc j’avais la tête dans le plafond et contre la soufflerie qui m’a craché son air froid dessus toute la nuit !
Je sais, je n’arrête pas de me plaindre. Promis, je stop ici.
Pour le positif : j’ai rencontré deux belges dans ce même bus ! Une super rencontre avec ces deux copines de longue date en vacances ici pour un moi.
En arrivant à 5h30 à Da Lat le lendemain matin, nous sommes allés prendre notre petit déjeuner ensemble et je les ai retrouvées le midi pour déjeuner et le soir pour faire le marché nocturne ! En fait, on se suit toujours à un jour près dans chaque ville donc je vais forcément les recroiser.
Le marché est vraiment gigantesque ici. On y trouve toutes les denrées possibles. La spécialité de Da Lat c’est les fruits et légumes. Cette ville est connue comme la ville de l’éternel printemps et son climat clément a fait de cette ville l’une des principales productrices de fruits et légumes du pays. On y trouve des ananas, des avocats, des artichauts (ils en font d’ailleurs du thé) et même des fraises !
Dans la partie viandes et poissons, nous pouvons admirer les femmes en train de découper et ramollir la viande ainsi que les poissons vendus vivant !
J’ai été visité la crazy house de Da Lat. Elle porte bien son nom ! On a l’impression d’être dans un rêve d’enfance avec des formes dans tous les sens, des escaliers pour grimper partout, des ponts pour aller de bâtiment en bâtiment.
Vendredi : promenade en tout genre. J’ai surtout été voir un monastère. Pour cela, vous pouvez prendre un téléphérique au-dessus des montagnes.
Bon cette vidéo n’est pas d’un grand intérêt mais ce qu’il faut admirer le plus c’est le silence. Ici en ville, il y a en permanence du bruit : klaxons, voiture, mobylette. Arrivée dans le téléphérique, je ne m’étais pas rendu compte à quel point le silence me manquait ! Un vrai havre de paix où j’aurai pu rester la journée entière.
Samedi : 4h de bus pour aller jusqu’à Nha Trang (ici). Deux heures d’escale à admirer l’horizon et les cerfs volant et c’est reparti pour une nuit dans le Magicobus. Nous sommes restés bloqués 4h dans les montagnes à cause d’un accident de camion donc au lieu de faire 10h de bus, nous en avons fait 14h ! J’avais les jambes en compote en arrivant…
Mais cela ne m’a pas empêché de passer ma journée à parcourir les rues de Hoi An (ici). Il faut dire ce qu’il en est : je suis tombée sous le charme de cette ville merveilleuse.