La semaine de Paysans d’Avenir du 14 au 20 mars : entre NZ et Vietnam
Mots clefs : Tremblement de terre, visa et bus.
Fin mars, j’ai passé quelques jours à Hoi An, au centre du Vietnam, et je suis tombée sous le charme de cette ville.
L’architecture y est ancienne et vraiment charmante. J’ai pris plaisir à déambuler dans les rues, au hasard, pour aller simplement où mes pieds me guidaient. A la tombée de la nuit, les rues de Hoi An sont les plus calmes que j’ai vues au Vietnam : la ville est alors interdite aux véhicules à moteurs. Les échoppes de lampions commencent à s’illuminer. La balade devient rouge, bleu, verte, un voyage au pays des arcs-en-ciel !
Mots clefs : Tremblement de terre, visa et bus.
Il nous accueille avec un grand sourire et son joli chapeau de paille pour visiter son périmètre maraîcher. Celui-ci est irrigué grâce au fleuve Sénégal et à une motopompe qui lui permet d’arroser toute l’année. On trouve chez lui : bananes, oignons, piments, aubergines amères et ces jolies fleures rouge ci-contre. Ça, c’est le bissap. Ici on me le traduit par oseille guinéen. On mange les feuilles cuitent et transformées en une sorte de pâte que l’on mélange avec le riz. La fleure rouge quand à elle est dégustée en jus.
Rendez-vous ensuite non loin de là à Koundel où Hamidou Deh nous fait faire le tour de son exploitation en culture de décrue.
Un peu plus loin au village de Koundel, un agriculteur est en train de récolter le riz! Nous allons à sa rencontre et au final ce n’est pas juste lui qui récolte. Non seulement toute sa famille met la main à la patte mais également une bonne partie du village !
Certains coupent. D’autres transportent et mettent en t’as, les suivants battent contre des bidons pour faire tomber les grains de riz et enfin certains tamise pour ne garder que les graines toute propre. Pendant ce temps certaines femmes s’activent à préparer le déjeuner à côté !
C’est toute une organisation !
Lundi de bon matin, nous voici en route pour le village de Belli thiowy pour rencontrer Amadou Tidiane Diaw.
Cet agriculteur est installé en bordure du fleuve Sénégal. De l’autre côté, c’est la Mauritanie que l’on aperçoit. Il pratique la culture de décrue. Pendant l’hivernage (= la saison des pluies, de fin juillet à octobre-novembre), le fleuve Sénégal déborde et vient recouvrir une partie des berges. Au fur et à mesure qu’il se retire, l’agriculteur commence à semer : sur les parties les plus hautes du maïs, et en contrebas de la patate douce. Sous le maïs, il cultive également des tomates et du potiron.
L’avantage, pas besoin d’arroser, les cultures profitent de l’humidité laissée dans le sol par la crue du fleuve. Il pourra ainsi récolter jusqu’en février.
En fin d’après-midi, nous partons à Agnam Civol à une cinquantaine de kilomètres au nord de Matam. Là-bas nous découvrons un vieil agriculteur, Mamadou Bouna Sow. Il possède 15ha mais ne peut en exploiter que 4 pour le moment, faute de moyens. Il y cultive du niébé, du jujube (une petite baie très gustative), de l’acacias et de l’eucalyptus. Une partie du terrain est destiné au maraîchage avec un arrosage au goutte à goutte. On y trouve : de l’aubergine, du piment, du gombo, de la pastèque et du melon.
Grâce au puits qu’EdM les a aidés à construire et la pompe, il pratique le maraîchage toute l’année, ce qui est un avantage sur les personnes dépendantes de la pluie qui ne peuvent exploiter que pendant l’hivernage. Cela lui permet de fournir le marché en décalage avec les autres paysans. Quand la tomate commence à manquer hop il en fourni, de même pour toutes les autres cultures !
Il a créé des emplois locaux pour l’entretien du jardin et c’est sa famille qui s’occupe de la récolte.
Pour le remboursement du crédit, il soulève que la mutuelle est très patiente. En effet, à deux reprises, il est tombé malade et n’a pas pu verser ses mensualités à temps. Mais la mutuelle a tout fait pour l’aider, notamment en rééchelonnant ses versements !
Aujourd’hui, il voudrait agrandir le périmètre cultiver et acheter un motoculteur pour simplifier le labour !
Cette association française entend lutter contre la pauvreté grâce à la micro finance sociale. Au Sénégal, elle a créé des partenariats avec des mutuelles existantes, leur a donné des fonds supplémentaires et accompagne les porteurs de projet financés. Une mutuelle c’est une institution financière de prêt là laquelle les porteurs de projet doivent adhérer pour être financer.
A ce jour, Entrepreneurs du Monde a appuyé 750 projets dans la région de Matam ! Les projets sont divers : le petit commerce des femmes (achat revente, commerce de proximité), l’agriculture, l’artisanat (couture, teinture, tricotage, menuiserie).
Le 3 décembre dernier donc, j’ai passé la journée à suivre Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières dans la région de Vélingara. J’ai pu suivre tout l’itinéraire du lait : du pis de la vache à la boutique de commercialisation.
Nous voici en route pour le village de Salikégné à 30 km au sud de Kolda, près de la frontière avec la Guiné-Bissau. Dans ce village, nous allons rencontrer les femmes de trois jardins maraîchers. Chaque jardin est cultivé par 60 à 106 femmes.
Samedi 28 novembre
Après un au revoir plein d’émotion à El Hadj et sa famille, nous voici parti, Abdou et moi, sur les routes sénégalaises pour nous rendre à Bignona. C’est ici.
Après 2h de route, je prend mes quartiers à l’hôtel, engloutie un plat de riz et hop nous allons rencontrer le FAIE partenaire d’Entrepreneurs du Monde ! Mon contact: Daouda Koné qui travaille pour le FAIE sorte de centre technique agricole issu de la commune et d’un partenariat avec le département de la Savoie (en résumé).
Au programme de l’après-midi: visite de deux entrepreneuses dans la transformation de fruit et de céréales et de deux exploitations maraîchères (dont un qui, en fait, était parti à Dakar, c’est pas de bol).
Dimanche 29 novembre
Partis à l’aube, nous sommes arrivés à 11h30 à Kolda [c’est là]. Plus le paysage passait, plus il jaunissait. On sent que la température monte vite au fur et à mesure que le soleil se lève mais aussi au fur et à mesure que l’on avance!
Arrivée à l’hôtel: pas de doute c’est un vrai hôtel de Toubab = piscine, PQ et eau chaude! Je vous avoue qu’un peu de confort pour 3 jours ne me fera pas de mal L’après-midi a été studieuse, rien à ajouter!
Le matin, je me suis rendue au jardin avec la femme d’El Hadj pour arroser les plants de tomates, poivrons, etc. Ce sont les femmes qui s’occupent du jardin. Chacune s’occupe de la petite parcelle qui lui a été attribuée pour nourrir sa famille. Ici, on est en plein dans l’agriculture familiale! Elle prend l’eau aux cuves qui sont alimentées par le puits et la pompe solaire creusés par Afdi Ile-de-France. Nous avons également fait la cueillette pour le repas du midi: une aubergine, des mandarines et un fruit de la passion!
Me voici donc à Diakène Ouolof avec El Hadj et sa famille. A voir : élevage de bœuf, le jardin du village, élevage de porc, rizière et arachide.
Dans 7 jours c’est le grand départ : Lundi 23 Novembre, je m’envole pour le Sénégal pour commencer l’aventure Paysans d’Avenir ! A J-7, ce sont les derniers préparatifs qui s’engagent: réserver les derniers hôtels, peaufiner la logistique avec les partenaires, boucler sa trousse à pharmacie…