Paysans d'Avenir

– Embarquez dans l'aventure

Voyage-voyage : partir seule

6 septembre 2016


Partir seule autour du monde

« Tu n’as pas peur de partir toute seule ? », c’est la question que l’on m’a le plus posé pendant la préparation de mon voyage.

Le chauffeur a marqué un arrêt entre Da Lat et Nha Trang pour que nous puissions admirer la vue

Route entre Da Lat et Nha Trang au Vietnam

Non, je n’avais pas peur, un peu par défit, un peu par insouciance. Je ne me rendais pas bien compte au commencement de ce que cela impliquait. Puis, plus on me posait la question, plus de répondait « non » pour défier ceux à qui cela faisait peur.

Toute la création de Paysans d’Avenir s’est faite dans l’idée que je partirai seule. Plus les mois ont passé et plus l’envie de montrer que j’en étais capable m’a animée. Je voulais me confronter à moi-même, apprendre à puiser dans mes ressources et dire à tout le monde « I did it ! ».

Un mois avant le départ, j’ai commencé à réaliser ce que je m’apprêtais à faire. Etant une femme du 21ème siècle, j’ai ouvert Google et tapé « partir seule tour du monde ». Et là, surprise ! Toute une myriade de blogs de voyageuses et de livres sont apparus ! J’ai notamment parcouru le site de votretourdumonde.com ( http://www.votretourdumonde.com/voyager-seule-fille/ ) et lu « Le voyage pour les filles qui ont peur de tout » d’Ariane Arpin-Delorme et Marie-Julie Gagnon. Ce livre regroupe des témoignages et des conseils. Toutes ces lectures ont renforcé ma confiance en moi « si elles l’ont fait, pourquoi pas moi !? ».

10 jours avant mon départ au Sénégal ont eu lieu les attentats de Paris. A ce moment, j’ai réalisé de manière poignante qu’il pouvait m’arriver quelque chose n’importe où et n’importe quand. Avoir peur de partir à la découverte du monde reviendrait au final à avoir peur de prendre la voiture ou d’aller prendre un verre en terrasse.

Cet événement douloureux a renforcé ma volonté de partir à la rencontre du monde, des paysans de partout et des cultures d’ailleurs.

Me voilà donc le 23 novembre 2015 à l’aéroport d’Orly, mon gros sac sur le dos, saisie soudainement par la réalité que prenait mon projet. Ça y était, c’était le moment tant attendu, le départ. Je partais pour un mois ce jour-là, puis, j’ai renouvelé l’expérience mi-février, pour 5 mois.

A chacun de mes départs, je ne faisais pas la maligne. J’avais un million de questions dans la tête et personne à côté de moi dans l’avion pour les calmer. Mais j’avais aussi cette petite boule dans le ventre. Non pas celle d’angoisse. Celle d’excitation ! Ça remuait là-dedans : « ça y est, ça y est !! ».

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Le matin de mon départ au Sénégal

Poser ses valises, sans stress

Mon premier conseil, c’est de toujours réserver sa première nuit d’hôtel. Cela enlève du stress à l’arrivée. Vous êtes dans un nouveau pays, sans repères mais vous avez déjà votre point de chute pour aller piquer un somme et récupérer des longues heures d’avion.

Les jours d’acclimatation ne sont pas toujours évidents : changement de climat, d’alimentation, de langue. Vous vous connaissez, vous savez le niveau de confort dont vous avez besoin. Ne vous brusquez pas dès votre arrivée, prenez deux-trois jours pour atterrir en douceur !

Personnellement, en arrivant au Sénégal, je me suis retrouvée dans un hôtel horrible de la zone de l’aéroport que l’on m’avait réservé. Je n’ai pas dormi de la nuit et le lendemain j’avais franchement envie de faire marche arrière !!

Au contraire, pour mon arrivée en Nouvelle-Zélande, à l’aube de 5 mois de voyage, j’avais réservé une petite auberge de jeunesse pas très loin du centre-ville. J’y ai rencontré une anglaise accueillante avec qui je suis sortie deux fois.

Si tu ne le sens pas, ne le fais pas

Dans les divers articles que j’avais parcourus, un conseil revenait souvent : « si tu ne sens pas quelque chose, ne le fais pas ». J’ai suivi ce conseil à la lettre.

  • Sortir de sa zone de confort : OUI.
  • Se mettre dans une situation délicate ou en insécurité : NON.

J’ai croisé quelques personnes bizarres sur ma route et j’ai su faire ce qu’il fallait pour les éviter. Au contraire, le fait de voyager seule m’a obligé à m’ouvrir aux autres. Au début du voyage, j’avais du mal à oser aborder les autres. Au bout de trois mois, proposer à une personne logeant dans la même auberge que moi d’aller dîner ensemble ou boire un verre, c’était la routine !

Déjeuner improvisé avec Esther, une allemande rencontrée dans un bus !

Déjeuner improvisé avec Esther, une allemande rencontrée dans un bus !

Il faut aussi prendre certaines précautions, se renseigner dans chaque pays sur les précautions à prendre, les endroits à éviter, etc. Mais au final, c’est comme partout, même en France.

Connais-toi toi-même : Check

Partir seule c’est apprendre à puiser au fond de soi les ressources nécessaires pour affronter certaines situations.

Bon, je ne vous cache pas que ça n’a pas été facile tous les jours. Surtout dans certains pays où le choc culturel est difficile à surmonter.

Dans les moments difficiles, je n’ai pas eu peur de skyper mes amis et ma famille pour avoir leur soutien et leurs mots rassurants. Voyage seule c’est aussi savoir s’appuyer sur les personnes dont les mots, même à des milliers de kilomètres, vous rassurent et vous apaisent !

J’ai appris à me connaitre. Aujourd’hui, savoir que je peux faire face, seule, à la plupart des situations me rend beaucoup plus forte. Un vol de téléphone au Vietnam ? Une sortie d’aéroport en fauteuil roulant (cf. mon arrivée à La Paz) ? Pas de problème, j’assure !

Je suis plus sûr de moi et plus confiante aujourd’hui que je ne l’ai jamais été. Parée pour affronter une nouvelle vie !

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