La semaine de Paysans d’Avenir du 18 au 24 avril 2016
Mots clefs : jeunes agriculteurs, taxi-brousse et re-taxi-brousse !
Lundi : matin plutôt calme. Après avoir bossé un peu, je suis partie faire quelques courses pour préparer mon départ en brousse le lendemain.
Après-midi : rendez-vous de briefing avec Fanja de l’Afdi. Nous avons rappelés les responsables des différents projets sur lesquels je me rends pour revoir avec eux l’organisation. Tout est prêt pour mon départ en brousse!
Mardi : départ à 6H45 de la maison en scooter pour traverser la ville avec Nico, le mari de Marie. Nous circulons au milieu des motos, scooters, voitures et bus qui font les embouteillages de Tana. La ville défile sous mes yeux émerveillés.
Arrivés au garage où il travaille, un chauffeur me récupère pour m’emmener à la station de taxi-brousse.
A quelques dizaines de mètres de la station, c’est déjà la cohue. Les rabatteurs se précipitent vers la voiture pour nous demander notre destination et nous « attraper » pour nous mettre dans le taxi de leur compagnie. « Tsiroamandidy » (à prononcer « Tsiroumandide »). Banco, nous avons trouvés notre bonheur.
On me cale entre une femme et son enfant et un vieil homme. Il n’y a plus qu’à partir pour 4h de route. A cinq sur une banquette pour 4, vous vous doutez bien que ce n’est pas tout confort. Mais nous avons eu la chance de pouvoir descendre nous dégourdir les jambes lors d’un chargement de marchandises.
Arrivée à Tsiroamandidy, Simone, la responsable administrative et financière de l’APDIP vient me chercher. Après le déjeuner, nous nous rendons dans leurs locaux pour que je rencontre les trois autres animateurs et Simone me fait une présentation de l’association.
Mercredi: j’assiste avec le conseil d’administration à une formation sur la créativité et l’entrepreneuriat. Sûrement très intéressant, mais tout en malgache! Après cela, j’ai pu échanger avec les jeunes membres du CA.
Jeudi: c’est parti pour ma première visite de terrain à Mada! Direction Ambararatabé à 43km de Tsiroamandidy dont 10 km de piste. On oublie vite l’inconfort de la moto sur ces routes de sable et pierres tant le paysage est à couper le souffle. Du vert, du rouge et du bleu.
Sur place, je rencontre tout d’abord Dasise puis Nicolas tous les deux jeunes agriculteurs installés en poulet Gasy (une espèce locale). La femme de Dasise nous invite à partager un café et un avocat, le meilleur que j’ai jamais mangé!
Jeudi soir, Simone m’a invitée à dîner chez elle avec ces deux jeunes fils, un moment très sympathique.
Vendredi: c’est déjà le moment de repartir vers Tana. Simone passe me prendre en pousse-pousse à 7H30 pour m’accompagner au taxi. Le trajet du retour a été très éprouvant : 4H30 en plein soleil avec un espace beaucoup plus restreint qu’à l’aller et surtout trois biscuits dans l’estomac. Je suis arrivée pendant la pause déjeuner de Nico qui est adorablement venu me chercher et nous avons mangés ensemble. J’ai ensuite pris le taxi pour rentrer à la maison afin de travailler et prendre un peu de repos!
Le soir, Marie et Nico m’ont emmenée dîner au restaurant de la gare. Il s’agit de l’ancienne gare de Tana restaurée et transformée en un élégant restaurant. Le cadre est vraiment superbe avec notamment d’anciennes photos de la capitale.
Samedi: je devais normalement repartir pour Antsirabé rejoindre Jimmy, un ami avec qui j’ai fait mon master. Malheureusement, il semble que quelque chose que j’ai mangé ne soit pas bien passé (encore!) et j’ai le ventre en vrac. J’ai donc repoussé mon départ au lendemain pour m’accorder un peu de repos.
Dimanche: ce matin, Marie et Nico sont partis à 6h en vacances pour une dizaine de jours. C’est à moi qu’incombe la tâche de fermer la maison. Autant vous dire que j’ai vérifié trois fois que les fenêtres étaient bien fermées et que j’avais bien éteint la cafetière!
Vers 13h, je prends la direction du taxi-brousse « de luxe » ! Oui oui, une petite folie à 24000 Ariary (environ 6€). Le luxe est d’être dans une bonne voiture et surtout d’avoir un vrai siège par personne! Départ 15h, nous ne sommes que deux dans la voiture, nous avions l’embarras du choix pour prendre place.
Arrivée vers 18h à Antsirabé, le taxi me dépose devant la maison sociale où loge Jimmy. Une ancienne maison coloniale pleine de charme. Une petite bière pour fêter les retrouvailles et nous voici partis pour des discussions interminables pour les deux prochains jours